Résultats supplémentaires
Cette section comprend des résumés graphiques plus détaillés qui complètent le diagramme à barres à trois catégories se trouvant dans le corps du rapport, et qui donnent une vision plus nuancée de l’état de conservation de chaque groupe. Les graphiques illustrent la proportion d’espèces dans chacun des 17 niveaux de l’échelle de vulnérabilité (les cotes de vulnérabilité vont de 4 à 20 et sont expliquées au bas de chaque graphique). Ils peuvent être interprétés de la même façon qu’un diagramme en violon ou un histogramme; la taille de chacune des 17 barres verticales indique la proportion des espèces de chaque groupe ayant cette cote de vulnérabilité. Chaque barre verticale est centrée sur le trait gris plein, et les deux traits gris pointillés indiquent la taille d’une barre qui représenterait 10 % des espèces de ce groupe.
Remarque : Tel que susmentionné, les espèces ayant une cote maximale combinée de 13 et une cote de tendance des effectifs de 5 ont été considérées comme des espèces très préoccupantes sur le plan de la conservation, et ont été incluses dans la Liste de surveillance. Aux fins de tous les graphiques dans le rapport et le présent document, ces espèces y ont été portées comme si leur cote maximale s’élevait à 14 (c.-à-d. à la droite du trait indiquant le seuil de vulnérabilité élevée).
Bien que les diagrammes en violon présentent les principaux messages du rapport, ils illustrent mieux la distribution des cotes dans les grandes catégories. Par exemple, en plus de montrer que les espèces des océans et des forêts tropicales sont en crise, les diagrammes en violon révèlent qu’un nombre élevé d’espèces de ces deux groupes atteint les plus hautes cotes possible, ce qui souligne leur niveau de vulnérabilité. Ces diagrammes mettent aussi en lumière le fait que même les groupes qui se portent relativement bien dans l’ensemble (c.-à-d. les groupes des milieux humides et des forêts tempérées) comprennent aussi des espèces qui se situent au plus haut niveau de préoccupation sur le plan de la conservation. En dernier lieu, les diagrammes offrent une cote plus nuancée du statut moyen général de ces groupes d’espèces. Par exemple, bien que la proportion d’espèces inscrites sur la Liste de surveillance soit très semblable pour les forêts tempérées, la toundra, les milieux humides et les forêts boréales, presque toutes les espèces des forêts boréales hautement préoccupantes se situent juste au-dessus du seuil de préoccupation élevée.
Cette page présente sept graphiques détaillés, un pour chacun des sept diagrammes à barres présentés dans le rapport principal.
Rapport sur la situation des oiseaux en Amérique du Nord
Un tiers de toutes les espèces d’oiseaux de l’Amérique du Nord ont besoin de mesures de conservation d’urgence. Ces 432 espèces figurent sur la Liste de surveillance, et sont grandement menacées de disparition en l’absence de mesures musclées.
Plus de la moitié des espèces d’oiseaux des océans et des forêts tropicales figurent sur la Liste de surveillance en raison de leurs populations restreintes en déclin, de leurs petites aires de répartition et de graves menaces à leurs habitats. De nombreuses espèces vivant dans les habitats côtiers, de prairies et de zones arides connaissent une diminution rapide. En particulier, les populations continentales des oiseaux de rivage migrant sur de longues distances et des espèces qui migrent des grandes plaines jusqu’aux prairies de Chihuahua, au Mexique, ont perdu près de 70 % de leurs effectifs, en moyenne, depuis 1970. La plupart des espèces des forêts tempérées, de la toundra, des milieux humides et des forêts boréales suscitent des préoccupations modérées ou faibles et pourtant, environ 20 % de celles-ci se trouvent sur la Liste de surveillance. La sauvagine a bénéficié de la gestion prudente de la chasse et de la conservation des milieux humides, mais les tendances favorables de ce groupe pourraient ne pas durer si la perte des milieux humides se poursuit. Le groupe des généralistes – les oiseaux qui sont adaptables et qui peuvent vivre dans divers habitats – est celui qui suscite le moins de préoccupations.
Océans
La perspective pour les oiseaux des océans – y compris les oiseaux marins et un groupe d’oiseaux terrestres qui ne se trouvent que sur les îles au large des côtes du Mexique – est celle qui est la plus sombre, tous groupes d’oiseaux nord‑américains confondus.
Forêt boréale
La plupart des oiseaux de la zone boréale suscitent des préoccupations faibles ou modérées, ce qui indique qu’il s’agit d’un habitat relativement sain. Parmi les espèces préoccupantes, la plupart sont des oiseaux qui migrent sur de longues distances et qui font face à des menaces dans les habitats utilisés hors de la période de reproduction.
Forêts tropicales
La majorité des espèces résidentes des forêts tropicales du Mexique figurent sur la Liste de surveillance en raison de leurs populations restreintes et gravement menacées. Les oiseaux qui vivent dans les forêts tropicales brumeuses au sommet des montagnes sont les plus à risque et de nombreuses espèces résidentes, comme le Quetzal resplendissant, figurent sur la liste fédérale du Mexique comme étant en voie de disparition. Les forêts tropicales sèches abritent 48 espèces endémiques qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Les forêts tropicales d’arbres à feuillage persistant sont un important habitat d’oiseaux migrateurs; 20 % des oiseaux reproducteurs de la zone boréale y passent l’hiver. Les forêts de chênes et de pins du Mexique sont un important habitat d’oiseaux migrateurs, en particulier pour les oiseaux qui se reproduisent dans les forêts tempérées de l’Ouest.
Forêts tempérées
Sur les 144 espèces d’oiseaux des forêts tempérées de l’est et de l’ouest de l’Amérique du Nord, 30 figurent sur la Liste de surveillance. En moyenne, les oiseaux des forêts tempérées de l’Ouest suscitent des préoccupations plus élevées en matière de conservation que les oiseaux des forêts de l’Est, en raison de leurs populations et de leurs aires de répartition restreintes.
Milieux humides
La plupart des espèces d’oiseaux des milieux humides sont encore répandues et communes et, par conséquent, suscitent des préoccupations relativement faibles. Les populations de sauvagine ont augmenté au cours des cinq dernières décennies, favorisées par des investissements efficaces dans la conservation des milieux humides. D’autres oiseaux aquatiques, comme le héron, la sterne et le râle, ont également bénéficié de ces efforts. Pourtant, 33 espèces d’oiseaux des milieux humides figurent sur la Liste de surveillance, y compris des espèces qui dépendent des habitats côtiers en hiver, comme l’eider et les macreuses.